Malgré du financement supplémentaire pour l'alphabétisation et la francisation, l'Estrie peut encore faire des gains en lecture et littératie non seulement pour le développement personnel et professionnel.
Selon la Fondation pour l'alphabétisation, 51,6% de la population du Québec entre 16 et 65 ans n'atteint pas le niveau 3 de l'Indice de littératie qui permet de bien lire un texte plus long, de le comprendre et de faire des liens.
L'Indice est établi par le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA)
En Estrie, ce taux est de 53,4% ( il était de 55% en 2016) et dans la MRC des Sources, il se situe à 60,3% (contre 61,3% en 2016).
Un rapport qui arrive en pleine pénurie de main d'oeuvre alors que des entreprises assouplissent leurs critères d'embauche, notamment dans le manufacturier.
On apprend aussi que même des villes ayant des pôles universitaires (comme Sherbrooke) ne parviennent pas à suivre la courbe de croissance du profil scolaire de l’agglomération de Montréal.
La Fondation propose donc d'encourager la fréquentation collégiale, améliorer le profil de littératie des élèves des centres professionnels et surtout, mettre en place une stratégie nationale de formation continue dans les milieux de travail.
Éducation populaire au francais en Estrie
Au Centre d'éducation populaire de l'Estrie, la directrice Nawel Amokran explique que le niveau 3 en littératie est primordial: il permet entre autres de bien comprendre une posologie ou presecription d'un médicament, de bien comprendre une hausse de loyer, mesurer l'Indice des prix à la consommation ou faire des opérations de base en arithmétique.
L'organisme travaille autant avec les nouveaux arrivants, les décrocheurs que les personnes ayant un handicap ou en situation de pauvreté. Il avait connu un ralentissement de ses activités en pandémie avec l'école à distance.