Un phénomène étrange comme celui qui circule sur le réseau social TikTok invitant les jeunes à s’enlever la vie pour avoir des fleurs à la Saint-Valentin peut être un bon moment pour parler de prévention du suicide.
Selon Tanya Boilard, directrice générale de l’organisme JEVI Estrie, les parents doivent demeurer vigilants dans ce contexte. L’ampleur de la diffusion du défi TikTok est stimulée par les algorithmes du réseau social, fait-elle remarquer.
La note de mise en garde envoyée mardi par les Centres de services scolaires pour alerter les parents est une bonne occasion d’en discuter avec son enfant et de faire de la prévention, ajoute Mme Boilard.
«On peut dire au jeune qu’on a reçu la communication de l’école et que s’il songe à se suicider qu’il peut en parler à ses parents ou à une autre personne adulte», explique-t-elle.
«Il y a une façon ouverte et sans tabou d’en parler.»
Le fameux défi TikTok circule alors qu'on apprend qu'une enquête réalisée par la Fédération des comités de parents du Québec, en collaboration avec l’Université de Sherbrooke, confirme qu’un jeune sur cinq au secondaire passe au moins quatre heures devant un écran durant ses temps libres.
Dans les médias
Parler du suicide ne provoque pas nécessairement une augmentation du nombre de cas, a mentionné Mme Boilard, lors d’une entrevue accordée lundi matin dans le cadre de l’émission Que l’Estrie se lève au 107,7 Estrie.
Les médias de la région estrienne sont sensibilisés et abordent la question de la prévention du suicide de la bonne façon, assure-t-elle.
«On ne doit pas donner des détails sur la façon de se suicider ou raconter ce qui s’est passé. ce n’est pas aidant», note Tanya Boilard.
«Pour quelqu'un de vulnérable, ça peut venir le confirmer dans son choix. C’est important de donner des ressources d’aide.»
La ligne d'aide de Jevi:
819 564-1354