L'Association québécoise des centres de la petite enfance s’inquiète de la tangente que semble prendre le ministère de la Famille du Québec.
On conteste l’octroi de places subventionnées. Un appel de projets dernièrement dans les services de garde éducatifs à l'enfance, puis sur les places qui ont été accordées aux CPE du Québec. 31 % ayant été donné, alors que de façon historique, on s'entend que les CPE ont toujours été favorisés.
Selon Marie-Claude Lemieux, codirectrice générale de l'Association québécoise des centres de la petite enfance, il faut compter en moyenne 3 à 4 ans avant de sortir de terre un CPE, «parce qu'on se bute à toutes sortes d'obstacles administratifs, souvent des budgets qui ne reflètent pas la réalité», déplore-t-elle à l’émission Que l’Estrie se lève.
«Vous savez, on est dans une période inflationniste. Les budgets pour Montréal notamment, mais aussi pour des villes comme Sherbrooke, ne respectent pas la réalité du marché. Donc ça prend beaucoup de temps de sortir les CPE. Et évidemment, et on le comprend, le gouvernement veut offrir des places rapidement aux parents. C'est tout à fait légitime.»
Avancer plus rapidement
Le problème, selon elle, c'est qu'au lieu d'accélérer la construction des CPE, on donne des permis au privé, pouvant avancer plus rapidement.
Contrairement aux écoles privées qui sont des organismes à but non lucratif, les garderies subventionnées sont à but lucratif. Et on déplore cette situation parce que, selon les évaluations du ministère de la Famille, les garderies subventionnées ont un niveau élevé de qualité», explique Mme Lemieux.
«Quand on parle de qualité, on ne parle pas de beauté de l'immeuble. On parle d'avoir plus d'éducatrices qualifiées, des éducatrices qui ont plus d'expérience. Peut-être qu'on les paye moins cher justement.»