En annonçant sa démission jeudi à titre de directeur général de Hockey Québec, Jocelyn Thibault savait qu’il allait causer la surprise.
«Je me doutais que ça aurait un certain impact, mais ce n'était pas le but. Évidemment que j'avais annoncé ma décision au président du conseil d'administration il y a quand même plusieurs semaines. C'est sûr que je comprends qu'il y a une grande déception au niveau du côté du conseil d'administration», avoue-t-il, lors d’une entrevue accordée au 107,7 Estrie vendredi matin,
«Comment est-ce que ces gens-là ont été extraordinaires et très collaboratifs depuis que je suis arrivé à Hockey Québec. Ça a été un choc dans un premier temps. Et puis dans un deuxième temps. J'ai rencontré les employés au bureau parce que c'était un choc aussi pour tout le monde. On a vécu deux années et demie vraiment super le fun avec Hockey Québec. »
Sa démission a causé la surprise, une véritable bombe dans le monde du sport.
Jocelyn Thibault dit avoir pris cette décision en raison de la résistance considérable des associations régionales de hockey pour modifier leur structure.
«Ma vision de Hockey Québec, c'est de dépolitiser les structures du hockey au Québec. Pour moi, c'était la première des choses à faire, pas juste de petits changements cosmétiques à Hockey Québec», a-t-il mentionné au micro de Jean-Sébastien Hammal.
«Je m'en doutais avant d'arriver à Hockey Québec, mais j'ai rapidement vu des lacunes importantes en matière de gouvernance. Aujourd'hui, pour moi, tout est une question de structure. En affaires ou dans la vie, tout passe par là.»
«J'ai appris plein de choses»
Quand on lui demande de décrire son passage au sein de cette organisation, Jocelyn Thibault choisit des mots qui font images…
«Un tour de sécheuse? C'est un peu ça. Sincèrement, j'ai vraiment apprécié mes deux dernières années à Hockey Québec pour plein de choses. J'ai appris plein de choses. J'ai rencontré plusieurs gens extraordinaires dans toutes les sphères», explique-t-il.
«On a fait face à de l'imprévisibilité. C'est normal, il faut être prêt à vivre avec ça. Mais à un moment donné, il y a quand même un certain niveau d'éléments qu'il faut que tu contrôles, dans la mesure du possible. La façon dont les choses sont structurées, le niveau d'imprévisibilité et le niveau de risque pour le gestionnaire d'une organisation comme la nôtre, c'est trop élevé pour une personne.»
Le DG de Hockey Estrie
Joint par Martin Pelletier, animateur de Midi Actualité, Rémi Meunier, directeur général de Hockey Estrie, s'est dit surpris du moment choisi par M. Thibaut pour faire l'annonce, mais pas de sa nature. Pour lui, le contenu de l'annonce n'est pas étonnant.
Pour quelqu'un qui vient du monde du sport de haut niveau débarquer dans une organisation comme celle de Hockey Québec la vie n'est pas toujours facile.
«Jocelyn Thibault a les défauts de ses qualités. C'est un homme d'affaires. Il aime que les choses arrivent rapidement», illustre M. Meunier.
«Il disait être un capitaine de bateau sans les rames. L'homme d'affaires prend les moyens pour aller chercher les rames.»
Concernant les organisations régionales qui tenaient tête à Jocelyn Thibault, M. Meunier ne cache pas que celle de l'Estrie pourrait être de celles-là. Il se dit à la défense des structures organisationnelles des régions.
Source: Tirée de Facebook