En pleine crise du logement, le gouvernement de François Legault n’a pas mis le projecteur sur ce phénomène inquiétant dont tout le monde parle depuis plusieurs mois.
Le coporte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a clairement affiché sa déception, au micro de Québec se lève, lundi matin.
«C'est la plus grave crise du logement en 40 ans au Québec. Les loyers n'arrêtent plus d'augmenter. Les aînés parfois font face à des évictions, des familles qui ont de la misère à se trouver un appartement», énumère M. Nadeau-Dubois.
«Mais c'est aussi les propriétaires qui voient leur taux d'intérêt augmenter. C'est une dépense. C'est la première dépense de tous les Québécois, de toutes les Québécoises. L'habitation, qu'on soit locataire ou propriétaire. »
Le gouvernement de la CAQ ne semble pas constater à quel point la crise du logement cause du mal dans toutes les régions du Québec.
«À Québec solidaire, on ne peut pas écrire le budget à la place du gouvernement, mais on peut aider les gens. Donc, c'est ce qu'on sait, ce qu'on va faire le 24 mars prochain à Montréal, avec une grande assemblée d'information pour les locataires», dit-il.
«Ma collègue Christine (Labrie, députée de Sherbrooke) a déjà organisé des initiatives semblables en Estrie pour informer les aînés de leurs droits en matière de logement. Donc, à défaut d'être au gouvernement, pour le moment, on fait ce qu'on peut pour aider le monde à passer au travers d'une crise qui fait vraiment mal.»
Deux priorités
Si M. Nadeau-Dubois devenait premier ministre du Québec, il prioriserait deux priorités.
«La première, à court terme, c'est de ralentir l'augmentation des loyers. C'est absolument fou le prix des logements au Québec. Il faut mettre en place un système de contrôle des loyers pour s'assurer que, bien sûr, un propriétaire qui a de bonnes raisons d'augmenter son loyer un peu puisse le faire, mais pas des augmentations complètement abusives comme on a vu au Québec», soutient-il.
Source: Archives PC
«Il faut également mettre en place un registre des loyers. C'est juste de s'assurer qu'il y a de la transparence pour que les gens puissent savoir, en allant sur Internet, quel était le loyer qui était précédemment demandé dans le logement qu'ils veulent occuper.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.