Le gouvernement Trudeau a dévoilé un plan d’action national pour lutter contre les vols de véhicules.
Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a affirmé en conférence de presse que les mesures annoncées dissuaderont les réseaux criminels et permettront de mettre fin à ce fléau.
Les mesures comprennent des peines de prison plus sévères pour les voleurs.
Depuis des décennies
Selon Benoit Charette, rédacteur en chef de L'Annuel de l'auto, on a enfin un plan pour combattre ce fléau.
«Finalement, on prend les bonnes dispositions. Le gros problème depuis des décennies, c'est que chaque législation a son territoire», explique le spécialiste.
«Si c'est une voiture volée à Montréal, c'est la police de Montréal qui est responsable. Si c'est à Laval, c'est Laval, c'est Sherbrooke, c'est Sherbrooke. Et les enquêtes, c'est une juridiction provinciale. Chaque fois qu'il y avait un vol, tout le monde envoyait la balle dans le camp de l'autre.»
Les vols de véhicules touchent près de 100 000 Canadiens annuellement.
Le plan inclut le renforcement de la législation, la facilitation du partage de renseignements entre les forces de l'ordre et l'amélioration de la capacité d'intervention.
Cibler les conteneurs
Ils abordent également l'utilisation de l'intelligence artificielle pour cibler les conteneurs susceptibles de contenir des véhicules volés et la nécessité de demander aux constructeurs, comme Honda et Toyota, de renforcer les mesures antivol.
«Idéalement, ce sera de le faire en amont, c'est-à-dire d'intercepter le véhicule avant qu'il arrive au port. C'est beaucoup plus facile de faire le travail au port. Si vous êtes déjà allé au port, ce n'est pas une mince tâche une fois que le véhicule est rendu-là», a réagi M. Charette.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.