Dans le bilan des accidents mortels ou avec blessés de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) pour l’année 2023, les jeunes sont surreprésentés et sont une clientèle très ciblée dans les statistiques.
Pour le directeur des relations avec la communauté de la sécurité routière au CAA-Québec, André Durocher, les jeunes conducteurs ne doivent pas nécessairement porter le fardeau de tout le bilan dévoilé mardi par l’organisme.
«Évidemment, lorsqu'on est plus jeune, on est peut-être un peu plus téméraire. Si on faisait un vox pop en demandant aux gens s’ils conduisent bien, tout le monde conduit bien, mais tout le monde note des infractions à n'en plus finir. La distraction au volant est toujours une des causes principales de collisions. Année après année, malheureusement, les trois principales causes sont l'alcool au volant, la distraction et la vitesse.»
Mardi, on apprenait que le nombre de personnes décédées ou blessées gravement sur les routes estriennes était en hausse en 2023 en Estrie.
Selon la SAAQ, le bilan routier pour l’an dernier répertorie 24 décès, ce qui représente une hausse de 6,2 % par rapport à la moyenne observée de 2018 à 2022.
Et les radars?
Pour certaines, la solution réside dans l’augmentation de la surveillance policière et de l’utilisation du radar notamment.
«Le radar fait effectivement partie d'une des solutions, ce n'est pas nécessairement la solution», répond M. Durocher, invité à commenter lors de l’émission Que l’Estrie se lève, mercredi matin.
«Par contre, j'observe depuis quelques années que les forces policières ont un problème de recrutement. Dans plusieurs villes du Québec, on assiste à une recrudescence de violence. Les corps policiers ont dû mettre beaucoup d'emphase sur les crimes de violence, ce qui a fait en sorte qu’on a peut-être délaissé une présence policière en sécurité routière et on en voit les impacts.»
André Durocher dit espérer qu’on pourra renverser la tendance afin d’améliorer le bilan routier.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.