Le fils de Sylvie Charbonneau a reçu deux greffes de rein. La première greffe en 2012. Le rein était offert par elle-même. La seconde, en 2022, après une période de dialyse.
«Notre garçon a été diagnostiqué avec une maladie rénale dans la mi-vingtaine. On ne savait pas qu'il était né avec cette maladie-là. Parce que les maladies rénales, c'est ce qu'on appelle des maladies silencieuses. Il n'y a pas de symptômes avant que la maladie soit très avancée. Et donc c'est ça, quand il a été diagnostiqué, on savait que ça allait le mener nécessairement vers la dialyse ou la greffe», a-t-elle témoigné à l’émission Que l’Estrie se lève, du 107,7 Estrie.
«Je me suis porté volontaire. Donc en décembre 2012, j'ai pu lui donner un rein et sa santé s'était beaucoup détériorée. Dans la dernière année avant la greffe, il avait perdu 30 livres. Mon garçon mesure six pieds et c'est un nageur de 200 livres. Il était toujours fatigué. Il y avait des maux de tête, des maux de cœur. Donc j'étais contente de pouvoir l'aider et de pouvoir lui donner un rein.»
Neuf ans plus tard, en 2021, son fils a eu besoin de dialyse. C'est être branché sur une machine huit heures par jour tous les jours. «Ça veut dire qu'il dormait branché sur une machine. Et bien après sept mois, il y a eu un appel de transfusion Québec comme quoi il y avait un donneur compatible avec lui et il a pu recevoir sa deuxième greffe en janvier 2022», poursuit Mme Charbonneau.
«Il a été opéré au CHUS et très bien traité par l'équipe soignante. On était très contents, alors on croise les doigts pour que cette greffe dure le plus longtemps possible. il va très bien.»
Reportage à la radio
La réflexion n’a pas été longue, quand il a été question d’offrir un rein à son fils. «Ç’a pris à trois secondes!», lance-t-elle.
«J'avais déjà entendu un reportage à la radio de deux monsieurs qui avaient fait un don croisé. Et quand notre garçon nous a annoncé qu'il allait avoir besoin d'un rein, moi ç'a été tout de suite, si je suis compatible, je vais te donner un rein.»
Sylvie Charbonneau dit se sentir en forme comme jamais malgré un rein en moins. «J'ai 67 ans. Je ne prends aucun médicament et je n'ai aucune diète spéciale», se réjouit-elle.
«L'impact sur ma vie, ç’a été les examens que j'ai dû passer avant la greffe. Dans les premiers mois, j'avais un peu moins d'énergie parce que c'est quand même une chirurgie. Aujourd'hui, c'est mieux qu'avant je dirais je pète le feu!»
La Fondation du Rein organise une marche à Sherbrooke pour soutenir les personnes atteintes de maladies rénales. L’événement aura lieu ce samedi de 9 h à midi au parc Jacques-Cartier.
Devenue bénévole, Sylvie Charbonneau invite les gens à participer à la marche ou à faire un don pour la cause.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.