«Il faut toujours que ce soit la faute de quelqu'un d’autre avec le gouvernement caquiste.»
Les récentes déclarations du ministre de la Santé, Christian Dubé, passent difficilement du côté des infirmières affiliées à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).
M. Dubé a laissé entendre que l’été allait être difficile dans le réseau de la santé au Québec, notamment en raison de l’absence d’entente avec le syndicat infirmier.
Pour la présidente par intérim du Syndicat des professionnels en soins des Cantons-de-l'Est, affilié à la FIQ, Stéphanie Goulet, les négociations s’étirent parce que le gouvernement les fait durer en longueur. Ces propos viennent jeter de l’huile sur le feu.
«On est les seuls encore qui sont en négo dans la santé avec le volet de la CSQ qui ont aussi refusé les offres. Il faut savoir qu'on est deux à la table de négo. On n'est pas tout seul à essayer de faire une négo. Le gouvernement est en face de nous. Pourquoi il lance des piques? Il n’est pas le seul ministre qui fait ça. Madame Lebel aussi le fait. Monsieur Legault l'a fait à quelques reprises aussi», s’insurge-t-elle.
«Je ne sais pas s'il pense que ça peut aider les pourparlers à la table de négociations de lancer des petites craques. Mais c'est sûr que ça aide pas. Ça fait plusieurs fois qu'on le dénonce. Des propos comme ça dans les médias, souvent, ça fait juste ralentir.»
Source: Fournie
La négociation est très lente à la table de négociations, ajoute-t-elle, en mentionnant que le gouvernement semble être insulté du rejet de l'entente de principe.
«On est tanné de voir la lenteur des négociations. Il y a plusieurs des demandes qui sont faites à la table de négo, entre autres, d'avoir une loi sur les ratios, d'avoir des équipes de soins suffisantes pour être capable de donner des bons soins à la population. Ça vient de notre désir de donner des soins sécuritaires et de qualité pour la population», jure Mme Goulet, invitée à réagir au micro du 107,7 Estrie jeudi matin.
On sait que la population est vieillissante. On va avoir besoin de plus en plus de professionnels en soins et d'autres travailleurs dans le réseau public pour répondre à la demande grandissante. Puis nous, le constat qu'on fait avec ce qu'il y a sur la table de négociations, c'est qu'on n’arrivera pas à ramener des professionnels en soins dans le réseau public pour donner des soins. »
Les déclarations de M. Dubé sont d’autant plus choquantes qu’on apprenait que ces derniers jours que c’est au CHUS Fleurimont où il y aura plus un plus grand nombre de fermetures de lits parmi les centres hospitaliers de la province, avec plus de 90 lits qui ne recevront pas de patients au cours des prochains mois. Mme Goulet mentionne que le personnel soignant a droit à des vacances estivales.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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