En démissionnant, la mairesse de Percé, Cathy Poirier, a soulevé des questions sur la période de questions en conseil municipal. Des voix s’élèvent pour qu’on mette fin à la période de question des citoyens.
Selon Maxime Pedneaud-Jobin, ancien maire de Gatineau et chroniqueur pour La Presse, défend l'importance de ce temps alloué lors des séances du conseil municipal. Il voit cette période comme un outil démocratique, tout en reconnaissant la nécessité de l'encadrer pour éviter les abus et les longueurs excessives.
«Si un conseil veut abolir sa période de questions, il faut changer la loi provinciale. On est obligé d'en avoir une dans tous les conseils», mentionne-t-il lors de l’émission Que l’Estrie se lève.
«Mais la période de questions appartient à la municipalité, donc la durée, le moment, la municipalité peut gérer ça.»
Cette période est un outil démocratique important, ajoute-t-il.
Des élus mieux formés
«Il y a toute une série de problèmes qui viennent avec. J'ai de l'empathie pour la mairesse Poirier. Mais, ça n'a pas d'allure. Il faut garder un outil comme ça, mais il faut l'encadrer. On avait décidé à Gatineau de ne pas vraiment faire de limite de temps et des fois c'était de deux heures à deux heures et demie de période de questions. C'est positif parce que les gens peuvent s'exprimer.»
Face à une augmentation des démissions d'élus et à la complexité croissante des enjeux municipaux, les élus doivent être mieux formés pour gérer les assemblées, croit M. Pedneaud-Jobin.
On devrait confier la présidence des assemblées à d’autres élus que le maire ou la mairesse, dit-il.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy.
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