Les consommateurs ont droit à un léger répit à l'épicerie.
Selon Sylvain Charlebois, expert en alimentation et professeur à l'Université de Dalhousie, l'inflation des prix alimentaires au Canada semble sous contrôle.
«Les prix fluctuent, mais de façon normale. Ce n’est pas comme l'année passée où en fait l'ensemble des catégories augmentait de façon significative», analyse le spécialiste.
«Quand on regarde les chiffres de juin, il y a trois catégories qui attirent l'attention, soit les viandes, les fruits et aussi les légumes. À part ça, on a droit de voir des promotions, des aubaines puisque lorsque l'inflation est moindre que 3 %, c'est plus facile pour les chaînes de nous offrir des rabais, des promotions. C'est ce qu'on voit actuellement à l'épicerie.»
Les produits de base en alimentation ont augmenté de 34% depuis 2018, avec une hausse plus marquée pour les produits non périssables par rapport aux produits frais, ajoute M. Charlebois.
Il remarque que la concurrence est vive entre les fabricants de produits alimentaires et les chaînes d’épicerie qui offrent de plus en plus des marques maisons à bas prix.
«Les bannières misent plus sur les marques privées. On le voit, les marchés sont moins volatils, ce qui donne une chance aux gens», dit-il.
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Sylvain Charlebois remarque une croissance des bannières à rabais comme Maxi et Super C au Québec. La compagnie Sobeys, qui exploite la chaîne IGA n’offre pas ce type de chaîne, fait-il remarquer.
«Donc, on voit qu'il y a eu un petit recul pour IGA au Québec en raison du fait que le marché est beaucoup plus économe au Québec», soutient-il.
Il prévoit une hausse gérable des prix alimentaires dans les prochains mois et suggère que la baisse du taux d'escompte de la Banque du Canada pourrait aider les ménages.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy.