«L'employeur n'est pas du tout à l'écoute de certains enjeux locaux, notamment au niveau de la santé et sécurité.»
Selon Michel Valiquette, responsable du secteur de l'hôtellerie à la CSN, le vote grève à 100% obtenu par le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Delta à Sherbrooke est pleinement justifié.
«Il faut s'interroger quand un employeur ne souhaite pas améliorer les clauses en santé et sécurité de ses propres travailleurs, comme des demandes de reculs au niveau des congés de maladie», dit le syndicaliste.
«On ne veut pas discuter de la charge de travail des préposés aux chambres et on n'a pas encore commencé à discuter des demandes monétaires. Parce que ça aussi c'est un refus total d'en discuter. Donc, c'est la raison pour laquelle les gens ont voté à l'unanimité pour la grève.»
Les syndiqués ont voté pour une banque de 120 heures de grève à utiliser au moment opportun.
Une trentaine d’hôtels sont en négociations à travers la province. Un débrayage commun de 24 heures est prévu au début août.
Période des vacances
Le syndicat souhaite profiter de cette période de vacances pour faire plier l’employeur, ajoute M. Valiquette, invité à commenter sur les ondes du 107,7 Estrie mercredi matin.
«Évidemment, on ne s'en cache pas. Notre rapport de force se situe dans la saison estivale et on n'hésitera pas à l'utiliser. Les syndicats décident du moment jugé opportun pour déclencher les heures de grève», explique-t-il.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy.