Est-ce que la baisse historique de lundi sur les marchés boursiers mondiaux est précurseur d’une crise économique? Plusieurs analystes sont tentés de prononcer «le mot en R»…
Mais pour l'économiste principal du Mouvement Desjardins, Benoît Durocher, «le mot en R» va plus pour ralentissement économique que pour récession.
«Pour rassurer les gens par rapport à la récession, quand on parle à certains investisseurs, il y a des craintes de récession qui refont surface. Mais on garde la tête un peu plus froide que les marchés financiers», explique-t-il.
«Quand on regarde ce qui se passe tant du côté de l'économie américaine que de l'économie canadienne et québécoise, il n'y a aucun signe qu'on s'en va en récession en ce moment. Oui, le ralentissement économique, donc une croissance un peu plus faible. Mais dans nos prévisions, il n'y a pas de récession pour les prochains mois en Amérique du Nord et même ailleurs dans le monde.»
M. Durocher entrevoit toujours une croissance, mais plus faible que prévu.
«La définition technique d'une récession, c'est qu'on a deux trimestres consécutifs de baisse, donc de recul de l'économie. On n'est pas là. C'est vraiment un ralentissement de la croissance. Il faut comprendre que c'est les effets des hausses de taux qui continuent à se faire sentir», analyse-t-il.
Les marchés, en raison des valorisations élevées en particulier aux États-Unis, demeurent fragiles, ajoute-t-il.
Baisse marquée
Rappelons que lundi, les marchés financiers ont connu une journée difficile, avec une baisse marquée des cours.
Heureusement, les places boursières et les indices comme le S&P 500 ont pu reprendre de la vigueur mardi et mercredi.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.