Est-ce que les deux agressions survenues à Sherbrooke plus tôt cette semaine sont des crimes à caractère haineux?
Les deux événements fâcheux ont eu lieu en l'espace d'une heure à quelques rues de distances, avec des modus operandi semblables: trois individus cagoulés qui entourent un homme, le batte, emploient du poivre de Cayenne.
La rencontre avait été orchestrée via une application populaire auprès de la communauté LGBT.
Joint à ce sujet par le 107,7 Estrie, Jasmin Roy, de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, dit vouloir attendre les conclusions de l’enquête du Service de police de Sherbrooke (SPS).
Cependant, il avait été mis en courant d’un phénomène du genre survenu en Europe il y a quelques années. Des gens s’inscrivaient à cette application et tendaient des pièges à des membres de la communauté.
«Je ne pense pas que c'est un problème majeur au Québec à l'heure actuelle. Je pense que c'est un cas isolé», évalue-t-il.
«J'espère que ça n'ira pas plus dans ce sens-là. En Europe, il y a eu vraiment des problèmes avec ça voilà quelques années.»
Le SPS n'a pas qualifié ces incidents de crimes haineux, mais des questions préoccupantes sont soulevées.
Prudence
Jasmin Roy rappelle l'importance de la prudence lors de rencontres issues d'applications de rencontre, à l’heure des défis liés à la cyberintimidation et à la criminalité en ligne.
«Grindr, c'est surtout pour les hommes gais. C'est arrivé que des gays malveillants qui ont rencontré des gays. lls ont eu des mauvaises expériences de violence», mentionne M. Roy.
«Ça arrive aussi. Ce n'est pas parce qu'on est LGBT qu'il n'y a pas de violence.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.