La proportion de ménages rapportant vivant de l'insécurité alimentaire est passée de 15,7 % à 22,9 % entre 2021 et 2023, à travers le Canada.
Au Québec, le nombre de dépannages mensuels a doublé de 2019 à 2022, n'épargnant pas la région de l'Estrie. Ces chiffres ont été révélés via une étude menée par deux chercheuses de l'Université de Montréal.
« Les personnes vivant dans des ménages en situation d’insécurité alimentaire modérée compromettent la qualité ou la quantité de nourriture consommée. Celles qui vivent une situation d’insécurité alimentaire grave se privent carrément de nourriture à cause d’un manque d’argent.
Au-delà d’un accès insuffisant à la nourriture, l’insécurité alimentaire reflète une situation de privation matérielle généralisée compromettant la couverture de l’ensemble des besoins de base », peut-on lire dans cette étude.
« L'autre chose que l'étude va nous dire aussi, c'est que la l'insécurité alimentaire, ça vient généralement avec d'autres soucis, notamment de santé mentale ou de santé physique. Donc c'est jamais une problématique qui arrive seul. »
Selon M. Bibeau, l'accessibilité à différentes ressources en milieu rural rend les cas d'insécurité alimentaire hors des grands centres « a des effets encore plus importants ».
On voit aussi que les familles sont particulièrement affectées, considérant le nombre de bouches à nourrir, et que les femmes monoparentales sont surreprésentées dans les banques alimentaires.
Écoutez l'entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.