Bernard Drainville a tenu une conférence de presse sur la pénurie d'enseignants, indiquant qu'il manquait 5 700 postes à combler, une augmentation par rapport à l'année précédente.
La députée Marwah Rizqy, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, a critiqué le manque de transparence et l'insécurité de l'emploi dans le secteur scolaire. Elle aurait aimé connaître la proportion d’enseignants recrutés qui sont légalement qualifiés, un sujet qui inquiète de nombreux parents.
J'aimerais surtout que M. Drainville comprenne une chose. Ce que les parents veulent savoir, c'est si l'enseignant de la classe de leur enfant est légalement qualifié ou non.
Les données ne seront pas disponibles avant le mois d'octobre.
Bernard Drainville, ministre de l'Éducation
Le ministre de l'éducation Bernard Drainville a annoncé plus tôt dans la journée qu'il restait 5704 postes à pourvoir au 15 août.
Une «amélioration à souligner», dit Bernard Drainville, ministre de l'Éducation, qui soutient que 20000 élèves et 3500 postes à combler se sont ajoutés à ces chiffres.
Tous les enseignants disponibles doivent se voir attribuer leur poste au plus tard le 8 août. Le résultat de ce changement est une diminution d'un tiers des postes à combler.
Ce à quoi répond la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, Mme Rizqy.
Savez-vous que 80 % des postes de techniciens en éducation spécialisée sont des emplois précaires à temps partiel ? Alors honnêtement, je ne comprends pas pourquoi nous ne pouvons pas augmenter le nombre d'emplois à temps plein dans nos écoles. Je ne comprends pas quand on dit qu'on a plusieurs élèves qui ont besoin d'une orthophoniste, mais qu'on n'est pas capable d'offrir des postes d'orthophonistes à temps plein dans nos écoles.
Au Québec, les enseignants contractuels sont généralement remerciés en juin et doivent attendre le mois d'août pour savoir s'ils seront réembauchés.
Mme Rizqy a conclu en rappelant au ministre de l'éducation une statistique: «après quatre ans de formation, environ 25% des jeunes enseignants quittent la profession dans les cinq ans.»
Écoutez l'entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.