À une semaine de la rentrée scolaire, les chauffeurs d'Autobus des Cantons sont en grève générale illimitée. Ils manifestaient mardi matin devant les bureaux du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS).
Chez les employés de Sogesco, le mécontentement se fait ressentir et l'insatisfaction est grande. Une centaine de personnes sont attendues aujourd'hui.
« Ça aurait été impossible d'avoir un règlement. Il y a eu zéro négociation cet été », déplore Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Elle dénonce également le fait que l'employeur se soit lui-même octroyé une hausse de salaire de 30 %, pour désormais dépasser les 500 000 $.
« [Le ministre] Drainville a fait la bonne chose : il a donné, il a augmenté le budget à consacrer au transport scolaire. Mais il a fait un peu comme la moitié du travail, parce que cet argent-là ne se rend pas aux chauffeurs et aux chauffeuses d'autobus. »
« Et nous, ce qu'on souhaite, c'est qu'il y ait une négociation rapidement qui aille une offre intéressante et que la direction comprenne qu'elle ne peut pas retenir l'argent du public comme ça », ajoute Mme Senneville.
Les chauffeurs, en dépit de la proximité de la date de la rentrée, se disent prêts à priver les parents de transport scolaire, si c'est ce qu'il faut pour se faire entendre.
Écoutez l'entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.