La décision de repousser la date de fin du recours aux agences pour pallier au manque de main-d'oeuvre dans le réseau de la santé est saluée, ici en Estrie.
Pour contexte, le ministre de la Santé, Christian Dubé annonçait jeudi accorder un délais supplémentaire de six mois aux établissements de santé des grands centres, avant de ne plus pouvoir faire affaire avec les agences.
La date originale étant du 20 octobre, voilà que le délais est repoussé à la fin mars pour les régions de Montréal, Laval, Montérégie, Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches.
« C'est, je dirais, un geste d'intelligence qui est posé parce que, comme tout le monde, il voyait l'état désastreux du réseau en général », affrime Hélène Gravel, présidente de l'agence Continuum, en réaction à l'annonce.
« Je pense que c'est une bonne nouvelle pour la population [...] de laisser le réseau pouvoir utiliser son partenaire qui est là depuis 50 ans. »
Mme Gravel tient aussi à rectifier le tir, lorsque le ministre se targue d'avoir recruté 3800 employés venant des agences vers le réseau de la santé.
« Quand il dit qui est allé chercher 3800 personnes venant des agences, ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il y en a beaucoup plus que ceux qui ont quitté le réseau de la santé. Alors le manque à gagner net en terme de personnel est beaucoup plus grand qu'il l'était il y a six mois. »
À noter que l'Estrie fait partie de la deuxième vague, fixée pour le 19 octobre 2025. La région est accompagnée du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Mauricie, du Centre-du-Québec, de Lanaudière et des Laurentides.
Écoutez l'entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.