La rentrée scolaire à Sherbrooke est perturbée par une grève d'Autobus des Cantons, causant des difficultés de transport pour les élèves.
Sylvain Roy, un parent affecté, exprime sa frustration face au manque de communication du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) et l'impact quotidien du conflit sur sa routine.
Les personnes concernées doivent honorer leurs engagements, dit-il. invité sur les ondes du 107,7 Estrie mardi matin.
«J'ai envoyé un courriel à la fin de la semaine dernière, suite aux courriels qu’on nous a envoyés concernant le bris de service en début de semaine. J'ai tenté d'avoir des réponses à des questions. Malheureusement, je n'ai toujours pas eu de retour par courriel», se plaint-il.
«J'ai reçu un appel hier que malheureusement je n'ai pas pu prendre parce que j'étais au travail. Ça n'a pas laissé de message. On est toujours dans le néant.»
Rappelons que le lock-out est terminé chez les Autobus des Cantons, mais le conflit se poursuit puisque les syndiqués poursuivent la grève générale illimitée déclenchée il y a plus d'une semaine.
«Je comprends que les travailleurs veulent augmenter leurs conditions de travail, ce qui est tout à fait normal. Je n'ai rien contre ça. Au niveau de l'employeur et le lock-out en fin d'année scolaire pour se dégager de responsabilités pour l'été je trouve que c'est quand même particulier», mentionne M. Roy,
«Et le Centre de services scolaire, le client là-dedans? Avec le paiement qu'on fait pour avoir un service, on ne l'a pas. Je ne vois pas pourquoi il n’y a pas possibilité de changer de transporteur ou de trouver quelqu'un qui est prêt à assumer le contrat.»
Des moyens limités
Pour sa part, le directeur général du CSSRS, Sylvain Racette, reconnaît les désagréments causés par la grève. Des mesures ont été prises pour atténuer les problèmes, tout en soulignant les limites de l'intervention du CSSRS dans le conflit entre Autobus des Cantons et le syndicat.
«On a des moyens d'action plutôt limités. On voudrait dire on va donner les 52 trajets à quelqu'un d'autre, mais il n'y a pas de transporteurs qui peuvent reprendre facilement ces trajets-là. On ne peut pas aussi facilement faire ça pour un arrêt de travail qui peut se terminer dans peu de temps», soutient-il en réaction aux propos de M. Roy.
«On sait que les discussions sont actives entre le transporteur et ses employés. En ce moment, il n'y a pas d'argent qui entre ni pour l'un ni pour l'autre. Ils vont devoir et vont devoir en venir à une entente.»
Des gens du service du transport scolaire du CSSRS sont en contact avec les parties et elles manifestent l’impatience, ajoute-t-il.
Par ailleurs, il aborde la situation des effectifs enseignants à Sherbrooke, qui est relativement bonne, et les défis liés à l'espace dans les écoles en raison de l'augmentation du nombre d'élèves.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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