«Les petites banques alimentaires ont faim!»
Nathalie Blais, directrice générale de Moisson Saint-François, dort difficilement la nuit, car son inquiétude face à la crise des denrées grandit au même rythme que la demande pour de l’aide alimentaire.
Elle dit avoir reçu 76 nouvelles demandes depuis le 1ᵉʳ janvier et prévoit une augmentation de 30% pour la fin 2024 et durant 2025.
«En ce moment, je suis très inquiète. J'attends une commande Moisson Estrie qui nous fournit dans les denrées périssables et non périssables. Je sais qu'ils font de leur mieux, mais en ce moment ce n'est pas suffisant», évalue Mme Blais.
«Je n'ai aucune subvention pour acheter des denrées pour un panier adéquat. Ce n'est pas compliqué. Le MAPAQ disait 9700 $ par année pour une personne. Mes boîtes, pour une personne, ça vaut 75 piastres. Et c’est pour un mois.»
Des étagères vides
Moisson Saint-François a de la difficulté à fournir un panier alimentaire varié. Les étagères sont vides et l’organisme est dépendant des dons et des campagnes de financement.
«On essaie de pousser notre petite épicerie solidaire qui est une épicerie à moindre coût», dit-elle.
«Donc on magasine. On va acheter à moindre coût. Puis, on vend au prix qu'on paye. Cependant, je n'ai pas la capacité d'acheter de denrées non périssables. On est une équipe de trois avec des bénévoles. On fait des miracles, mais je n’ai rien à mettre dans mes boites,» Moisson Saint-François prépare un tournoi de golf pour collecter des fonds, pour faire face au manque de soutien gouvernemental pour les petites banques alimentaires, ajoute Mme Blais.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hamal.