L’année scolaire vient tout juste de débuter, que déjà, quatre écoliers ont été happés par des véhicules. Malheureusement, un d'entre eux a perdu la vie.
Chez Piétons Québec, c’est la première fois qu’ils entendent parler d’autant de collision avec des jeunes en si peu de temps…
Est-ce que le retour du trafic et de la congestion routière sont en cause?
Écoutez Philippe Cantin en discuter avec André Durocher, ex-policier et directeur des relations avec la communauté et la sécurité routière de CAA-Québec.
André Durocher souligne l'importance de mesures multiples, y compris l'aménagement des zones scolaires et la sensibilisation.
«Quand je parle d'une multitude de facteurs, c'est que l'on compare souvent avec la période prépandémie. Il y a eu depuis la pandémie l'augmentation du parc automobile, un retour au travail qui se fait dans beaucoup plus de circulation, il y a énormément de travaux sur les routes, ce qui fait en sorte que les gens sont exacerbés.
«J'ai été commandant de poste de quartier à Montréal plusieurs années. Et souvent, effectivement, ce sont les parents qui lancent les cris du cœur. Mais lorsqu'on fait des opérations dans les zones scolaires, ce sont malheureusement des parents que l'on prend en défaut. Ce n'est pas des blâmes que je lance, mais lorsqu'on regarde la réalité des gens, souvent, les parents... Ils en ont un à amener à la garderie, ils ont d'autres enfants à l'école. Après ça, ils sont pressés pour aller au boulot. Donc, le stress, d'une part pour les automobilistes, avec toutes les distractions. Il y a les piétons souvent, qui également sont distraits. On ne traverse pas au bon endroit. Je pense qu'il y a lieu d'avoir une réflexion collective pour revoir les aménagements.»
André Durocher souligne les limites de la photo radar et la nécessité d'une présence policière et d'une responsabilité collective pour protéger les enfants.