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Programme de culture et citoyenneté québécoise

Manque de manuel et incohérence du financement

Manque de manuel et incohérence du financement
Jean-Sébastien Hammal / Cogeco Média

Après des enseignants qui ne se disaient pas prêts à offrir le nouveau programme de culture et citoyenneté québécoise, on apprend que des manuels manquent dans les écoles. 

Autre difficulté d'implémentation, le financement varie d’un centre de service scolaire à l’autre. David Raymond, président du Syndicat de l'enseignement de l'Estrie, critique le manque de leadership du ministre de l'Éducation et l'incohérence du financement, soulignant des disparités comme 65 $ pour Sherbrooke contre 67 $ pour Laval. 

«Comment se fait-il qu'on finance différemment dépendamment du centre de services? C'est une situation particulière. On avait fait une demande de reporter d'un an pour s'assurer d'avoir une application plus uniforme et de permettre de nous donner plus de temps pour pouvoir former les gens», rappelle M. Raymond, invité à l’émission Que l’Estrie se lève vendredi matin. 

«J'aurais aimé que notre ministre démontre un peu plus de leadership et appuie les enseignantes et les enseignants en admettant que la situation est loin d'être idéale, que la meilleure décision aurait été de reporter d'un an. Maintenant, on demande aux enseignants d'entreprendre une année en découvrant un nouveau programme, puis en travaillant avec de nouveaux outils. C'est loin d'être l'idéal.»

Selon David Raymond, cette situation force les enseignants à improviser avec des ressources limitées.

«Si je prends par exemple Sherbrooke. Il y a du matériel qui a été monté par les conseillers pédagogiques. Ce qu'on me dit, c'est qu'il y a du matériel disponible plus pour le primaire que pour le secondaire. Or, il revient à l'enseignant de choisir son matériel. Pour ce qui est des autres centres de service, c'est gelé. Présentement, on ne permet pas d'acheter le matériel. Le matériel a été approuvé après le début de l'année scolaire. Il y a des directions qui sont en attente de directives plus claires, ce qui fait que les enseignants se doivent de se débrouiller à même en ramassant du contenu dans les médias ou quoi que ce soit pour monter leur propre activité en attendant d'avoir quelque chose de plus structuré.»

Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.

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