Un homme de Danville qui a vécu les agressions et sévices présumés d'un frère de l'Instruction chrétienne joint une action collective qui regroupe une trentaine de victimes, pilotée par le cabinet Wee Arsenault.
Le Demandeur plaide que la Congrégation était au courant des agressions sexuelles des frères sur des enfants, mais qu’elle a préféré déplacer et protéger les agresseurs plutôt que d’aider les victimes.
La victime de plus de 70 ans aurait rencontré son agresseur alors qu'elle fréquentait l'école Monseigneur-Thibault alors que les autres victimes sur la liste viennent d'aussi loin qu'Oka, Trois-Rivières, Saint-Romuald et Montréal.
Les allégations visent des gestes commis en 1965 et 1966 par le frère Marcel, dont le nom civil était Germain Parisien, selon Me Alain Arsenault de la firme Arsenault, Wee, Dufresne.
Il est toujours possible de joindre l’action collective qui touche des victimes de gestes qui ont été commis entre 1940 et aujourd’hui.
Les victimes alléguées sont âgées de 65 à 70 ans.
On remarque une augmentation notable de la volonté de témoigner par rapport au passé.
«Dans beaucoup de cas, c'est sur plusieurs années. Dans beaucoup de cas, c'est genre une fois ou deux par mois pendant des années. Dans d'autres cas, c'est une fois ou deux. Mais dans d'autres cas, c'est très lourd, c'est très long», commente-t-il.
«Je me souviens d'un dossier d'une personne qui était devenue itinérante. Son père était professeur à la faculté de médecine de l'Université de Montréal. Il a toujours vécu dans une certaine aisance. Il aurait dû devenir médecin, mais à un moment donné, il s'est fait agresser. Et là, ç’a tout compliqué.»
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.