La baisse des inscriptions dans les programmes d'enseignement au préscolaire et primaire dans les universités du Québec commence à inquiéter grandement.
Depuis la rentrée, la diminution pourrait atteindre les 15 %, notamment dans les classes de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université de Sherbrooke. Les nouvelles négatives concernant le monde de l’enseignement peuvent freiner plusieurs aspirants à réaliser leur rêve d’enseigner, réalise-t-on.
David Raymond, président du Syndicat de l'enseignement de l'Estrie, exprime ses préoccupations quant à la pénurie d'enseignants exacerbée par l'augmentation du nombre d'élèves due à l'immigration et critique le manque d'action gouvernementale pour améliorer la situation.
Source: David Raymond
«C'est quelque chose qu'on a vu venir il y a quelques années et malheureusement le gouvernement n'a pas posé de gestes concrets pour tenter d'améliorer la situation», déplore-t-il.
«On s'accroche souvent aux nouvelles plus négatives. Mais à la Fédération des syndicats des enseignants, nous avons un programme de valorisation de la profession enseignante avec comme porte-parole Pierre Hébert. Il est là pour parler du fait que c'est le plus beau métier du monde.»
Fin du «déboulage»
Lors de l’émission Que l’Estrie se lève, M. Raymond mentionne aussi la fin du «déboulage» par le ministre de l’Éducation Bernard Drainville comme une avancée positive.
«Qu'est-ce que le déboulage? En gros, c'est concernant des élèves qui étaient en échec. On leur permettait de monter quand même d'un niveau. Mais pour l'enseignant qui reçoit un élève qui n'a pas les acquis de l'année d'avant, on doit lui présenter de la nouvelle matière. Ce n'est pas évident», explique David Raymond.
«Le ministre Drainville a mis fin à cette pratique. Ça fait longtemps qu'on a demandé au ministère d'intervenir dans le dossier. C'est une bonne nouvelle. Maintenant, il faut aller plus loin. C'est pour ça qu'on va de l'avant avec la valorisation de la profession enseignante, avec une offensive professionnelle aussi pour soutenir des enseignantes et des enseignants sur du concret.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.