L’Archidiocèse de Sherbrooke devra se défendre devant les tribunaux pour de multiples agressions sexuelles de ses membres ou employés depuis 1930.
Les négociations entre les parties n’ont pas mené à un règlement à l’amiable. Le dossier suivra la voie judiciaire jusqu’au procès.
L'action collective rassemble désormais une centaine de victimes alléguées.
Selon Me Justin Wee, l'avocat au dossier, les dénonciations qui ont été faites dans le passé n’ont pas été prises au sérieux.
«Ce qui fait que les agresseurs ont pu continuer à sévir et à faire d’autres abus. C’est ce qu’on veut démontrer», clame-t-il, invité sur les ondes du 107,7 Estrie vendredi matin.
«Maintenant que les négociations ont achoppé, on veut aller à procès rapidement pour que les victimes puissent dénoncer et révéler toute la vérité.»
Indemnisation
Des cas précédents au Québec ont mené à des règlements avant procès, mais on vise un procès pour obtenir justice et indemnisation pour les victimes, ajoute Me Wee.
Le clergé avait la main mise sur les victimes à l’époque, fait-il remarquer.
«C'est ce qui explique pourquoi des victimes dénoncent seulement maintenant», dit-il.
«Statistique Canada démontre que sur dix victimes agressées, une dénonce et les neuf restent silencieuses. D'autres se suicident parce que la souffrance est trop importante. Et il y a donc inévitablement des témoins qui ne pourront jamais raconter ce qui s'est passé.»
Il est toujours possible de rejoindre l'action collective, dit-il.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.