La Banque du Canada a réduit le taux directeur de 0,5 point, une mesure accueillie favorablement dans le secteur de la construction, mais la baisse est jugée insuffisante pour régler la crise du logement.
Selon David Goulet, directeur du service économique de l'APCHQ, les enjeux de financement, l'accès à la propriété et les coûts de la nouvelle construction restent préoccupants.
Écoutez l’entrevue accordée par David Goulet, de l’APCHQ, à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
«En effet, il y a plusieurs enjeux qui demeurent au-delà des taux hypothécaires ou des taux directeurs. De notre côté à l'APCHQ, on parle à tous les jours des enjeux liés à l'accès à la propriété, du financement des projets neufs d'habitation qui coûtent cher évidemment et toute la nouvelle construction aussi. Des enjeux qui sont liés parfois aussi à la rénovation. Ce n'est pas juste à l'achat. C'est sûr qu'on souhaitait voir une diminution d'un demi point, parce qu'on est très sensibilisés justement aux effets des taux d'intérêt élevés sur l'habitation. Mais effectivement, il reste d'autres enjeux importants.»
La hausse des loyers, dépassant l'inflation, et les conditions économiques difficiles, avec un taux de chômage élevé et une confiance économique faible, font partie des enjeux, ajoute M. Goulet.
La politique monétaire pourrait prendre jusqu'à deux ans pour être pleinement intégrée dans l'économie, analyse-t-il.
Comme le prévoyaient de nombreux économistes, la Banque du Canada a annoncé mercredi une baisse de 50 points de base de son taux directeur, qui s'établit désormais à 3,75%.