Les hommes sont des conducteurs plus téméraires que les femmes.
Selon des données de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), ils sont impliqués trois fois plus souvent dans les accidents mortels et les infractions liées à l'alcool que les femmes.
La professeure Marie-Claude Ouimet, de l'Université de Sherbrooke, suggère que les différences de comportement routier à risque entre les genres sont significatives, malgré le manque de données sur le kilométrage parcouru.
La spécialiste de la compréhension et de la prévention des comportements routiers à risque à la faculté de médecine et des sciences de la santé n’a pas été surprise par ces statistiques.
«On n'a pas tellement d'informations sur, par exemple, le kilométrage parcouru. Par contre, tous ces facteurs pourraient difficilement expliquer les différences qu'on observe au plan des collisions avec blessures graves et blessures mortelles. C'est surtout la manifestation de comportements routiers à risques qui est le principal suspect. On voit que les hommes sont impliqués dans une grande majorité des contraventions au Code de la sécurité routière. C'est de 70 %. Ça inclut la vitesse. Lorsqu'on parle par exemple de grands excès de vitesse, les pourcentages augmentent. Pour les infractions au Code criminel comme la conduite avec capacités affaiblies c’est est plus de l'ordre du 80 % pour les hommes et 20 % pour les femmes.»
Elle propose d'envisager des mesures alternatives comme imposer des limiteurs de vitesse et souligne l'importance de changer la norme sociale autour de la conduite sportive.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.