«Mathieu», qui oeuvre dans le transport scolaire, croit que le service devrait revenir dans le giron des centres de services scolaires.
On doit payer beaucoup trop cher collectivement avec les marges de profits des transporteurs, dit-il, invité lors de l’émission L’Estrie Aujourd’hui.
La firme Deloitte a établi qu'un profit raisonnable était d'environ 8 %, souligne-t-il.
«Ces compagnies runnent à peu près autour de 16 %. Donc, qu'est-ce que ça nous dit? C'est que le gouvernement et les commissions scolaires se font, je ne dirais pas le mot, d'à peu près 2 % qui représentent un paquet de millions $. Et curieusement, personne ne réagit à ça. On ferme les yeux.»
Ces profits pourraient servir à assurer un transport scolaire plus stable et garder nos chauffeurs, selon Mathieu, un intervenant dont on a changé la voix et le nom pour préserver son anonymat.
Depuis le retour du congé des Fêtes, les bris de service se multiplient chez Transdev. Mathieu a voulu réagir aux affirmations de l’entreprise, l’un des plus importants transporteurs scolaires en Estrie.
Transdev enregistré 34 bris de service sur 21 jours en janvier, à Sherbrooke et tente de remédier à la situation. La pénurie de main-d'œuvre n'est pas étrangère à ces problématiques avec la perte de cinq chauffeurs seulement en janvier, avait-on expliqué au 107,7 Estrie.
Les têtes grises
Ce qui sauve le transport scolaire, ce sont les têtes grises. Et les femmes. Sans ces personnes, le transport des élèves serait encore plus problématique, affirme Mathieu.
Il présente ses propositions pour améliorer le service et la rétention du personnel, comme un meilleur salaire et un minimum d’heures garanties.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.