Les premiers ministres des provinces canadiennes ont rencontré des conseillers seniors de Donald Trump à la Maison-Blanche, mercredi, discutant de sujets tels que les tarifs et le fentanyl, avec des échanges francs mais fermes.
Écoutez Dimitri Soudas commenter la rencontre des premiers ministres canadiens à Washington au micro de Philippe Cantin.
Quelle est sa première réaction?
«Est-ce que ça vaut quatre 80 000 $?», demande-t-il.
«Selon mes sources à Washington, les premiers ministres provinciaux, surtout le premier ministre de l'Ontario qui est en campagne électorale... Ils auraient payé une firme de lobbying et auraient payé 80 000$ pour obtenir cette rencontre avec le chef de cabinet adjoint du président.»
Les premiers ministres auraient payé cette somme à la firme de lobbying.
«Au Québec, on a des scandales parce que quelqu'un a payé 100 $, puis a salué un ministre... Selon mes sources, on aurait payé 80 000 $. Dominic LeBlanc, le ministre des finances, était à Washington aujourd'hui. Il a eu ses rencontres, il a fait son travail en tant que ministre des Finances et négociateur principal pour le gouvernement du Canada. Je suis certain que le gouvernement du Canada n'a pas eu à embaucher une firme de lobbyistes.
«Et c'est là où j'arrive... Chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Jamais une telle situation ne serait arrivée sous Harper, Chrétien ou Mulroney. Donc, présentement, ce qu'on regarde, c'est une stratégie qui ressemble à un bar ouvert où chacun se sert et agit comme bon lui semble, sans coordination, sans ligne directrice et, avec respect, en laissant les premiers ministres provinciaux s'impliquer dans un dossier qui relève exclusivement des affaires étrangères, donc du gouvernement fédéral. Nous sommes en train d'affaiblir la cohésion et la crédibilité du Canada sur la scène internationale. »
«Je n'ai jamais vu dans mes plus de 25 années de politique... Je n'ai jamais vu des premiers ministres provinciaux se rendre à la Maison-Blanche. Et encore une fois, selon ce que je comprends, ils ont acheté cette rencontre.»