Le gouvernement du Québec a introduit une nouvelle mesure pour aider et simplifier la vie aux victimes de violence conjugale avec deux nouvelles mesures.
Les Services correctionnels du Québec (SCQ) et la Commission québécoise des libérations conditionnelles (CQLC) sont désormais concentrés au sein d'une seule entité.
La nouveauté permettra de suivre le parcours judiciaire de leur agresseur en centralisant les services.
De plus, les personnes accusées en matière de violence conjugale peuvent maintenant être suivies par les services correctionnels plus tôt dans le processus judiciaire grâce au nouveau Service de suivi des personnes accusées au stade de la mise en liberté provisoire.
Le tout s'ajoutant à la mise en service du bracelet antirapprochement (BAR) en mai 2022.
Incohérence
L'ex-sénateur et fondateur de l'Association des Familles de Personnes Assassinées ou Disparues, Pierre-Hugues Boisvenu, estime toutefois que la CAQ se traîne les pieds en matière de protection des victimes. Il critique l'incohérence des actions gouvernementales, malgré les bonnes intentions affichées.
«C'est un plus. Mais il ne faut pas oublier. Le gouvernement incite beaucoup les victimes à dénoncer. Mais souvent, on l'a vu, elles le font au péril de leur sécurité, même au péril de leur vie. Beaucoup de femmes ont dénoncé leur agresseur, puis quelques heures après, il était remis en liberté et il assassinait sa femme.»
M. Boisvenu soulève l'absence de réponse des ministres concernant des discussions sur des mesures de sécurité supplémentaires.
Invité au micro du 107,7 Estrie, il a plaidé pour une Charte des droits des victimes au Québec afin de garantir l'information et la protection des victimes.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.