La mobilisation des travailleuses des Centres de la petite enfance (CPE) affiliées à la CSN prend de l'ampleur. Après plusieurs mois de négociations sans avancées concrètes, la Centrale des syndicats nationaux (CSN) annonce des journées de grève les 18 et 19 mars prochains dans plus de 400 CPE à travers la province, dont 36 en Estrie.
Les journées de grève s'inscrivent dans un contexte de tension croissante entre les travailleuses et le gouvernement, et visent à mettre un coup de pression afin d'obtenir des améliorations significatives sur les conditions de travail et de rémunération.
Écoutez l'entrevue accordée par Isabelle Couture, du Syndicat des travailleuses des CPE, à l'animateur Jean-Sébastien Hammal.
Le 18 mars, des rassemblements auront lieu dans toutes les régions du Québec, où plus de 13000 travailleuses et travailleurs des CPE de la CSN participeront à des manifestations.
Le 19 mars, les syndicats consulteront leurs membres sur un mandat de grève pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée. Ces deux journées viennent compléter une banque de cinq jours de grève déjà entamée par les syndicats dans le cadre de cette négociation.
Des demandes urgentes
Le secteur des CPE est en crise, avec une pénurie de personnel qui frappe de plein fouet les établissements. Dans ce contexte, la CSN dénonce les demandes de recul proposées par le gouvernement et réclame des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail.
Les travailleuses des CPE demandent notamment :
- Une charge de travail allégée afin de permettre un meilleur encadrement des enfants.
- Une meilleure rémunération pour assurer l'attraction et la rétention du personnel, notamment en période de pénurie.
- Des primes de disparité régionale pour les travailleuses des régions éloignées et moins attractives.
- Des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, comme des ratios strictement respectés entre éducatrices et enfants, ainsi qu'un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.