Les problèmes de couverture ambulancière dans la région estrienne persistent. Cette fois, le secteur d’East Angus qui en est victime.
Malgré une demande conjointe en octobre avec la Coopérative des travailleurs d'ambulances de l'Estrie pour plus d'ambulances, la réponse n'a pas été suffisante, entraînant des retards significatifs dans les interventions d'urgence, explique Samuel Côté, président du Syndicat des paramédics de l'Estrie.
Le CIUSSS estrien a refusé d'ajouter des ambulances supplémentaires, malgré une augmentation des besoins, particulièrement notable lors de la pire journée de l'hiver avec des ambulances retenues à l'hôpital pendant plus de six heures.
«En fait, le nombre d'ambulances est selon le nombre d'appels, selon la population. Donc, s'il n'y a pas d'appel, s'il n'y a pas d'ambulances, les appels sont relayés aux zones limitrophes, fait en sorte que ça crée des délais. Si les ambulances distinguées sont absentes. On l'a vu dans la journée du 25, il y a eu deux appels d'urgence en même temps. Les deux équipes étaient à Sherbrooke. Ils partent de Sherbrooke pour retourner dans leur zone et on s'entend que la zone à distinguer est extrêmement grande. Donc ça peut prendre jusqu'à 30 minutes pour se rendre sur un appel de temps supplémentaire, considérant que l'ambulance est à l'extérieur.»
Les conditions routières hivernales difficiles n’ont rien pour aider, ajoute M. Côté.
Cette situation problématique fait suite à un constat remarqué récemment concernant la desserte ambulancière dans la région. Cinq mois après la formation d’un front commun en faveur d’une bonification de la desserte ambulancière à Sherbrooke et ailleurs dans la région, aucun ajout n’a été apporté.
Écoutez l'entrevue accordée à l'animateur Jean-Sébastien Hammal.