L’échange chaotique entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi a fait le tour du monde, mais la question des métaux rares demeure.
À la Maison-Blanche à Washington, ils avaient prévu de discuter d'un accord sur l'accès aux minéraux stratégiques ukrainiens, mais aucun accord n'a été conclu.
La guerre des métaux rares est entrée cette année dans une nouvelle dimension avec les demandes du président Trump à Volodymyr Zelensky. À quel point l’Ukraine est-elle riche en minéraux stratégiques?
Selon Michel Jébrak, professeur émérite en ressources minérales à l’UQAM, l’Ukraine a un historique minier important.
«C'est beaucoup moins développé qu'au Canada par exemple. Ça fait 30 ans qu'il n'y a pas eu d'exploration. Donc ce qui fait que les Ukrainiens, ils ont une vieille tradition minière parce que c'était le pays du charbon et du fer. C'était l'endroit où les Russes d'ailleurs, avaient beaucoup développé leur industrie sidérurgique. Mais. Mais depuis, il y a un potentiel. Il y a peu de production de titane comme on en a au Québec, à Sept-Îles, mais pas grand-chose alors. Ce qui fait qu'ils vendaient l'espoir de minéralisation de gisements de richesses minérales contre pas grand-chose. Parce que derrière ça, l'Amérique en gros, récupérait 50 % des bénéfices des futures mines. Donc c'est un accord très mal préparé.»
D’après ce membre de l'Ordre des Géologues du Québec et membre de conseils scientifiques d'organisme public en France, les Américains veulent prendre les Chinois de vitesse dans ce domaine.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
À écouter aussi:
La revue de presse de Paul Arcand:
L’Europe se lève pour l’Ukraine «afin de faire face à l'alliance formée de Trump et Poutine»