Le gouvernement du Québec a présenté aujourd’hui un cadre important en matière de cartographie des zones inondables et des milieux hydriques, un outil qui viendra transformer la planification territoriale des MRC et des villes comme Sherbrooke.
Les nouvelles cartes, qui devront être prêtes pour le 1er mars 2026, auront un impact significatif sur l’aménagement, l’économie locale et la densification des milieux urbains.
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a indiqué que plusieurs cartes n’avaient pas été mises à jour depuis 30 ans. Grâce à de nouvelles données scientifiques, le gouvernement introduira désormais cinq niveaux de risque, allant de très faible à très élevé. Fait rassurant: le nombre de résidences en zone à risque, initialement estimé à 70000, a été revu à la baisse à environ 35000.
Malgré ces précisions, plusieurs questions demeurent. Les agriculteurs, dont certaines terres pourraient être reclassées, et les municipalités, qui devront expliquer ces changements à leurs citoyens, expriment des préoccupations. Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités et préfet de la MRC Memphrémagog, déplore un manque de clarté: «Les cartes ne sont pas prêtes et pourtant, les impacts sont déjà bien réels pour certains.»
Du côté d’organismes comme Ouranos, on souligne que cette refonte ne réglera pas tous les problèmes, mais permettra au moins une meilleure préparation face aux risques accrus liés aux changements climatiques. En Estrie, les prochaines étapes devront inclure de la vulgarisation, du soutien financier et un dialogue soutenu entre Québec, les municipalités et les citoyens.