Alors que les Québécois s’apprêtent à célébrer leur fête nationale, l’ambiance oscille entre festivités bon enfant, engagements citoyens et réflexions identitaires. Des petits villages de l'Estrie aux grandes villes comme Sherbrooke, l’heure est à la musique, aux feux de joie, mais aussi à la fierté d’appartenir à une nation bien vivante.
«On fait ça à la bonne franquette, mais il y a toute une organisation derrière», rappelle Étienne-Alexis Boucher, président de la Société nationale de l’Estrie. Cette année, plus de 800 fêtes locales sont prévues aux quatre coins du Québec, appuyées par une bonification de 15% des fonds gouvernementaux. «C’est une fête politique, oui, mais pas partisane. Elle célèbre notre vivre-ensemble, notre langue, notre histoire.»
À Compton, la chanteuse Sandrine Hébert, qui connaît bien le parc municipal pour y avoir patiné enfant, y donnera un spectacle festif et nostalgique. «La fête nationale, pour moi, c’est une dose de liberté, de musique et d’amour du Québec», dit-elle, le sourire dans la voix.
À Sherbrooke, sur la Wellington, le programme est tout aussi chargé: Klô Pelgag montera sur scène à 20h15, suivie à 22h15 par Jérôme 50, dans le cadre de la Fête nationale du Québec sur la grande scène au coin des rues Wellington et Frontenac. L’auteur-compositeur-interprète, connu pour ses textes à la fois festifs et critiques, promet un spectacle éclaté. «Le Québec, c’est festif, mais c’est aussi des questions existentielles. On est un peuple blessé qui cherche encore ses réponses», lance-t-il.
Que ce soit au son du violon, d’un sandwich aux tomates ou d’un hommage au drapeau, la Saint-Jean 2025 s’annonce rassembleuse. Une fête de cœur, de mémoire et de culture, où chacun peut se retrouver, à la bonne franquette, comme toujours!