La présence d'Éric Lapointe à la Fête du lac des Nations dérange à Sherbrooke. Le chanteur doit se produire mercredi prochain sur le site du parc Jacques-Cartier.
Éric Lapointe avait plaidé coupable en 2020 pour une accusation de voies de fait sur une femme.
Leslie Tran est membre du conseil d’administration de l’Escale de l’Estrie qui offre de l'aide et de l'hébergement aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale.
Elle ne demande pas le retrait du chanteur de la programmation, mais ne comprend pas le processus qui a mené l'organisation de la Fête du lac à prendre cette décision.
Mme Tran a écrit une lettre d'opinion publiée dans La Tribune dans laquelle elle critique la décision d'inclure Lapointe à la Fête du lac des Nations, malgré ses antécédents de violence.
Elle exprime ses préoccupations concernant l'impact social de sa présence à un événement familial financé par des fonds publics. Malgré plusieurs tentatives de dialogue avec le comité organisateur dès le 4 avril, leurs demandes ont été ignorées, poussant Leslie Tran à publier la lettre pour sensibiliser sur cette question.
Source: Tirée de Facebook
«Je veux juste qu'on pousse la réflexion plus loin. On a un impact social en tant qu'événement de si grande envergure. Ma grosse crainte personnelle, qui est aussi partagée par le conseil d'administration, c'est si une femme pensait dénoncer son mari. Est-ce que de voir la programmation ne va pas la faire reculer, de voir qu'un homme peut partir refaire sa vie comme ça, puis qu'elle dans le fond, même si ça dénonce, ça va rien changer? Son mari va continuer sa vie. Elle va vivre avec l'étiquette de victime qui est quand même une étiquette forte à porter. On le vit au quotidien où on est dans les femmes que psychologiquement, c'est une guérison de longue durée. C'est ça notre crainte à nous.»
Mme Tran rappelle que des féminicides ont eu lieu au cours des dernières semaines.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Steve Roy.