Connu pour son humour mordant et son rôle d’animateur à Tout le monde en parle, Dany Turcotte ajoute une nouvelle corde à son arc avec la sortie de son premier roman, Les belles humeurs, sous-titré Roman à l’eau de vaisselle.
Loin des clichés romantiques de l’eau de rose, ce livre plonge dans une comédie dramatique qui mêle rires et réflexions profondes sur un sujet encore tabou : la sortie du placard dans une famille traditionnelle confrontée à ses propres préjugés.
Au 107,7 Estrie, Turcotte, désormais « primo-romancier » – un titre qu’il savoure avec une pointe d’autodérision –, a partagé les coulisses de cette œuvre et sa vision d’une société où l’homophobie, loin d’être révolue, refait surface.
Source: Tirée de Facebook
«Je n’ai pas eu ces problèmes du tout dans ma famille. Je n'ai pas eu de problème d'homophobie. Mon père était pas homophobe donc ça ce n'est pas de l'autofiction. Mais je suis quelqu'un qui a entendu tellement de témoignages de gens partout pendant que je faisais mes tournées de spectacles, pendant La petite séduction. Tous les gens venaient me raconter des histoires de vie. Donc, je suis comme devenu une grosse éponge qui a absorbé tout ça. Et là, je m'en suis servi pour faire de la fiction. Fait que c'est des choses qu'effectivement j'ai entendues, qui existent encore malheureusement aujourd'hui.»
L’histoire des Belles humeurs suit une famille québécoise typique, bouleversée par la révélation tardive de l’homosexualité du fils, réprimée pendant des années par un père dominant, « un peu toxique, carrément mononcle ».
Ce dernier, arc-bouté sur des injonctions comme « Ça va te passer, trouve-toi une blonde », a poussé son fils à nier sa vérité, jusqu’à ce que celui-ci, après des tentatives vaines sur Tinder et ailleurs, décide d’affronter « la bête ».
Toute la famille se mobilise alors pour faire face à ce « choc nucléaire », forçant le père à « absorber l’éléphant » d’une nouvelle qu’il juge écrasante.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.