La décision du gouvernement du Québec de permettre aux patients en attente de chirurgie depuis plus d’un an d’accéder au privé survient même si 150 salles d’opération au public sont fermées.
Invité à commenter, le Dr Benoît Heppell, du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, critique cette mesure, qualifiée de temporaire, mais probablement durable, dit-il.
Le Dr Heppell soulève son incohérence, son coût supérieur pour l’État et l’augmentation du recours au privé.
Il s’agit d’une réaction alimentée par une la grogne sociale face aux longues listes d’attente et à l’impuissance du système public.
«La logique de ça, je la comprends: c'est qu'on veut offrir des services, mais finalement ça ne va pas offrir ce service-là. Ça va nous coûter plus cher que d'utiliser nos infrastructures qui sont fermées. C'est exactement la comparaison que je peux faire, c'est que je m'achète un beau char neuf, je paye des assurances, je paye mes mensualités, je paye l'immatriculation, je le laisse dans mon driveway, puis je prends le taxi pour aller travailler.»