Les moyens de pression des médecins, comme le boycottage de l’enseignement aux facultés de médecins, reprennent à la suite de la rupture de la médiation entre la FMOQ et le gouvernement du Québec.
Cela affectera la diplomation de 1000 médecins dès le 1er juillet, déplore Maxence Pelletier-Lebrun, président de la FMEQ et étudiant en médecine à l’Université de Sherbrooke.
«Évidemment, ce n'est pas une bonne nouvelle, autant pour les étudiants et étudiantes, mais aussi pour les patients et patientes. On sait à quel point l'accès aux soins, c'est le nerf de la guerre. Dans toutes ces négociations, tout le monde s'entend sur le fait qu'on veut améliorer l'accès aux soins. Mais là, si on retarde la diplomation parce que c'est ce qui pourrait arriver justement avec ce boycottage, cette interruption des enseignements des médecins fait clairement. Il va y avoir des répercussions rapidement dans nos vies comme patient et patiente.»
L’échec de la médiation entre la FMOQ et le gouvernement du Québec est lié au projet de loi 106 sur la rémunération des médecins et les indicateurs de performance.
Pour le Dr Christian Gaouette, président de l'Association des médecins omnipraticiens de l’Estrie, dénonce l’absence d’un processus d’arbitrage, alors que le gouvernement Legault reste inflexible.
«On veut travailler pour trouver des solutions pour améliorer l'accessibilité aux soins en première ligne. De notre côté, on veut travailler main dans la main avec le gouvernement pour que les patients soient mieux pris en charge. On veut y arriver. Le problème, c'est que le gouvernement refuse de reculer sur ce mauvais projet de loi.»
Écoutez les entrevues accordées à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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