L’endettement collectif actuel reposera sur les épaules des générations futures.
L’économiste Louis Lévesque lance un appel en faveur d’une meilleure gestion des finances publiques du Québec et du Canada.
Au micro du 107,7 Estrie, il a souligné l’augmentation inquiétante des déficits depuis la pandémie et la normalisation de l’endettement massif.
M. Lévesque insiste sur la nécessité de rétablir l’équilibre budgétaire, de mieux gérer l’immigration (notamment après la hausse sous Justin Trudeau) et d’entretenir les infrastructures existantes.
«Je pense qu'on a perdu un peu les rails depuis la fin de la pandémie. Il faut se rappeler qu’en 2000, si vous vous rappelez, en 2018, au Québec, le gouvernement du Québec faisait un surplus budgétaire. Au gouvernement fédéral, il y avait un petit déficit, mais la situation n'est pas pareille pour le fédéral. Un déficit, ce n'est pas trop gros. Ce n'est pas si important que ça parce que, notamment, le fédéral n'a pas beaucoup d'infrastructures à s'occuper. Et durant la pandémie, on a dépensé beaucoup. C'était correct, mais on n'a pas retrouvé la logique de dire “Maintenant, il faut se remettre à financer les dépenses qu'on veut avoir”. Et, avec les impôts, on a lancé toutes sortes de nouveaux programmes. Ce n'est pas la pandémie qui explique les déficits actuels, ce n'est pas la récession mondiale, n'a rien de de ça. C'est essentiellement la croissance des dépenses.»
On doit stimuler l’investissement des entreprises, tout en évoquant les défis démographiques et la faible croissance de la productivité, insiste-t-il.