L'affrontement entre les chefs du Parti Québécois et du Parti libéral du Québec a marqué la scène politique récente, ravivant une rivalité historique dans la province.
En pleine semaine de commémoration du 30e anniversaire du référendum, Paul St-Pierre Plamondon n'a pas hésité à accuser le Parti libéral d'être un «vieux parti corrompu», une déclaration qui fait suite aux propos récents de Pablo Rodriguez. Cet échange musclé est-il la première salve d'une dynamique qui ramènera les enjeux d'indépendance au premier plan?
L'analyste Philippe Léger, chroniqueur à l'émission Que l'Estrie se lève avec Jean-Sébastien Hammal, décortique cette montée en puissance du clivage national. Il explique que la résurgence du Parti Québécois, avec sa volonté d'organiser un référendum dans un premier mandat, crée un effet d'entraînement qui favorise également le Parti libéral du Québec, le défenseur traditionnel du fédéralisme.
«La montée du Parti québécois est synonyme aussi d'une montée du Parti libéral du Québec, parce qu'on ramène, avec la montée du PQ, avec la volonté assumée claire du PQ d'organiser un référendum dans un premier mandat.» – Philippe Léger
Selon Philippe Léger, cet affrontement recentre le débat politique québécois sur la question nationale, marginalisant d'autres formations comme la CAQ et Québec Solidaire. En s'attaquant au PLQ sur son historique, Paul St-Pierre Plamondon cherche à exploiter des souvenirs qui «font mal à la marque libérale» pour s'imposer comme l'adversaire principal.
Ce «vieux film qui revient» , comme le décrit l'animateur Jean-Sébastien Hammal, promet de belles joutes oratoires, peut-être même «la bande annonce de ce qui s'en vient dans la prochaine année».
«Paul St-Pierre Plamondon a adoré sa journée d'hier quand il a affronté Pablo Rodriguez, quand il affronte Pablo. Sur ce genre de question qui ramène des souvenirs à des souvenirs qui ne sont pas si lointain au Québec quand même, ça fait une dizaine d'années qui qui font mal à la marque libérale.» – Philippe Léger
Écoutez l'extrait audio ci-dessous pour comprendre toute la portée stratégique de cet affrontement et découvrir pourquoi ces deux partis sont présentement les «meilleurs ennemis du monde».