L’exode des médecins québécois vers d’autres provinces canadiennes est bien réel.
On a recensé 208 demandes de permis dans les trois derniers jours, mouvement attribuable à la Loi 2, affirme avec vigueur la Dre Christiane Laberge.
Entre le 1er et le 30 octobre, 120 médecins québécois l’avaient fait.
«J'ai été quatre jours la semaine passée en congrès avec les médecins francophones du Canada. Des discussions avec des gens de l'Ontario, du Nouveau-Brunswick, des médecins pratiquant sur le plancher des vaches, pas des gestionnaires. C'est-à-dire des médecins de famille en général, des spécialistes aussi. Pour l’avoir vu de mes yeux, le kiosque de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick ne dérougissait pas.»
Invitée sur les ondes du 107,7 Estrie, la Dre Laberge a dénoncé la perte de sens du travail médical.
Mme Laberge critique aussi la gestion de Santé Québec, la réduction des ressources (physiothérapeutes, psychologues, personnel administratif) et l’inefficacité des tableaux de bord.
Elle remarque l’absence de reconnaissance des soins à domicile et palliatifs.
Mme Laberge souligne que le problème n’est pas salarial, mais lié à la qualité de la pratique, à la surcharge de ravail et à la démotivation croissante des médecins.
Écoutez l'entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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