Le Service de police de Sherbrooke (SPS) met en garde la population contre une nouvelle forme de fraude par courriel qui circule actuellement dans la région. Ce stratagème, déjà observé ailleurs, exploite la peur et la confusion pour soutirer de l’argent à ses victimes.
Le modus operandi est toujours le même : un individu prétendant être un représentant du ministère de l’Intérieur en France envoie un courriel mentionnant que la personne visée fait l’objet de poursuites judiciaires liées à la pédophilie.
Le message, rédigé dans un ton officiel et intimidant, invite la victime à répondre immédiatement par courriel pour « régulariser sa situation » et payer une amende sur-le-champ.
Selon Martin Carrier, porte-parole du SPS, cette approche vise à jouer sur la peur des accusations graves pour pousser les gens à réagir impulsivement.
«C’est une fraude bien rodée. Le but est de déstabiliser les gens en évoquant des crimes très graves et en leur faisant croire qu’ils risquent une arrestation internationale», explique-t-il.
«Heureusement, plusieurs citoyens ont eu le bon réflexe de nous appeler avant de répondre, et jusqu’à maintenant, personne n’a été victime.»
Le courriel frauduleux se présente comme une convocation judiciaire officielle de la Police nationale française, mentionnant des « poursuites pénales en cyberpornographie ».
Dans certains cas, les fraudeurs exigent le paiement d’amendes en cryptomonnaie, rendant les transactions impossibles à retracer.
Le SPS rappelle que les autorités policières ne communiquent jamais par courriel pour exiger des paiements ni pour menacer d’arrestation.
«Il faut simplement supprimer le message et surtout ne pas y répondre. Si vous avez un doute, contactez toujours votre service de police local», insiste M. Carrier.
Les citoyens sont invités à redoubler de vigilance, à ne jamais transmettre d’informations personnelles ou bancaires par courriel et à signaler toute tentative suspecte aux autorités.