Le palmarès des écoles publié par le Journal de Montréal montre une forte progression de plusieurs écoles secondaires québécoises. Quelles conclusions peut-on tirer de ce classement sur l'état du système d'éducation et qu'en est-il des écoles qui n'arrivent pas à s'améliorer?
Écoutez l'analyse de Kathleen Legault, présidente de l'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire, au micro de Philippe Cantin.
«On le sait, à chaque année, il y a toujours une certaine critique de ce palmarès parce qu'au fond, ça nous montre ce qu'on appelle souvent l'école à trois vitesses, donc des écoles privées qui choisissent leurs élèves, des écoles publiques qui choisissent leurs élèves. Alors évidemment, quand les élèves sont talentueux, qu'ils sont motivés, qui sont engagés, l'école réussit mieux. En fait, on ne sait pas si c'est l'école qui réussit mieux ou si ce sont les élèves.»
Kathleen Legault adresse également la pression que ce type de classement ajoute sur les directions et l'équipe d'enseignants dans les écoles où les défis sont plus grands. La présidente apporte des nuances importantes quant aux conclusions qu'il faut tirer de ce palmarès.
«C'est sûr qu'on a tous un potentiel pour s'améliorer, mais une école qui est en haut du palmarès, parce que ses élèves sont très performants, est-ce que ça veut dire que son enseignement est de meilleure qualité que l'école qui est au 40ᵉ rang par exemple? C'est pas toujours certain. Donc le palmarès ne nous dit pas tout sur la qualité des écoles.»