Pierre-Olivier Pineau, spécialiste en politique énergétique à HEC Montréal, a rencontré le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, dans le cadre des consultations sur les cibles de réduction des GES du Québec.
Il dénonce un «truc comptable»: si le gouvernement affiche une réduction de 19% des émissions grâce au marché du carbone avec la Californie, la réduction réelle sur le territoire québécois n'est que de 6% à 7%.
M. Pineau conteste l'idée du ministre Drainville selon laquelle l'économie ne peut encaisser des réductions ambitieuses.
Il soutient qu'au contraire, la bonne manière de réduire les GES, notamment via la mobilité durable (transport en commun, covoiturage, véhicules plus petits), enrichirait les Québécois en réduisant des dépenses importantes.
Écoutez Pierre-Olivier Pineau, professeur titulaire et directeur de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC Montréal, expliquer le tout, vendredi, au Québec maintenant avec Philippe Cantin.
«Si on veut enrichir le Québec, il faudrait réduire nos émissions de gaz à effet de serre de la bonne manière, parce qu'aujourd'hui on dépense beaucoup trop d'argent pour émettre des GES, surtout dans le secteur routier.»