La nouvelle Stratégie de sécurité nationale américaine, publiée par l'administration Trump, est jugée «ahurissante et dangereuse».
Le document dépeint l'Europe comme un continent «étranglé par la censure» et la répression... et la Russie n'y est pas identifiée comme l'ennemi.
La stratégie annonce un retrait de la défense de l'Europe et l'exclut d'un nouveau groupe de cinq puissances mondiales (É.-U., Chine, Russie, Inde, Japon).
Pour l'analyste, cela constitue une coupure fondamentale qui, bien qu'inquiétante, pourrait forcer les Européens à enfin constituer une défense commune et réaliste à leur mesure.
Le Canada, qui a beaucoup misé sur le rapprochement avec l'Europe, se retrouve dans une position délicate.
Écoutez à ce sujet Ferry de Kerckhove, professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa, mardi, expliquer le tout au micro de Philippe Cantin.
«Il y a une contradiction fondamentale entre le ''Make Europe Great Again'' et en même temps d'éliminer au fond la capacité de l'OTAN européen de se servir de l'appui militaire américain.»