Fin de session et fin d'année oblige, le premier ministre du Québec François Legault s'offre une tournée auprès des médias de la province.
Lundi après-midi, il s'est présenté au micro de Philippe Cantin et de son équipe à l'émission Le Québec maintenant.
Les négociations avec les médecins
Le premier ministre, qui disait ne pas vouloir céder aux médecins il y a plusieurs mois, estime qu'il a obtenu ce qu'il voulait, en définitive.
«Ce qui est important de dire, c'est que ça fait 25 ans, depuis le rapport de Michel Clair, qu'on dit qu'il faudrait changer la façon de payer les médecins de famille. Il faudrait que 50 % de leur paye, selon le nombre de patients pris en charge - ça veut dire, quand quelqu'un est malade -, qu'il faut le voir en dedans de 24 ou 48 heures. Donc, on a réussi à les convaincre, plutôt que d'être à l'acte ou à l'heure, que 50 % de leur paye soit ce qu'on appelle capitation par patient pris en charge. Franchement, on peut se réjouir d'avoir réussi.»
Mais ça coûte cher. Plus que ce que le premier ministre souhaitait...
«Oui, mais on leur demande de prendre des centaines de milliers de patients de plus dans les prochains mois. On a toujours sur qu'il fallait mettre l'argent sur la table.»
François Legault estime que les syndicats les plus difficiles à négocier dans notre société, c'est les syndicats de médecins.
«On le savait que ça allait brasser», assure-t-il, précisant que l'entente n'est pas un désaveu auprès du ministre de la Santé, Christian Dubé, contrairement à ce que déclarait l'ancien premier ministre Lucien Bouchard.
Les autres sujets discutés
Le projet de constitution québécoise et la position du Barreau: «Est-ce que ce sont les Québécois qui devraient décider ou ça devrait être le Barrreau?»
Le droit à l'avortement (qui serait inclus dans la constitution) et les contestations potentielles: «On est toujours d'accord pour laisser aux femmes du Québec le libre choix.»
Advenant un référendum, militerait-il pour le oui? «Moi, je ne souhaite pas de référendum. Donc, je ne vais pas commencer à me commettre...
La situation de l'immigration: «Le problème, ce n'est pas l'immigration. C'est le nombre.»
Pourquoi ses réalisations - il y en a - ne sont pas autant soulignées? «On a aidé 25 000 entreprises, mais on ne parle que de Northvolt, Lion et quatre ou cinq dossiers. J'aimerai ça que les gens regardent la moyenne au bâton. Dans 95 % des investissements, ça a été un succès, mais on insiste à parler de quelques échecs.»