Des syndicats savourent une victoire contre le gouvernement du Québec : le Tribunal administratif du travail a conclu que le ministère de la Santé a «négocié de mauvaise foi» lorsqu'il a offert des primes pour recruter et retenir notamment des infirmières, durant la pandémie, sans consulter au préalable les organisations syndicales.
Plusieurs syndicats avaient déposé une plainte en déplorant n'avoir jamais été consultés avant l'annonce, à l'automne 2021, de primes visant à recruter et retenir notamment des infirmières.
Selon La Presse canadienne, le tribunal estime que c'était une «entrave à l'activité syndicale» et une «imprudence grave», dont le gouvernement ne pouvait ignorer les conséquences.
Dans un communiqué, les syndicats se réjouissent que le Tribunal administratif du travail reconnaisse leur rôle dans la défense des droits de leurs membres, même en temps de pandémie de COVID-19.
Ils ajoutent que la stratégie du gouvernement était «irrespectueuse», en plus de s'être révélée inefficace pour enrayer la pénurie de main-d'œuvre.
La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, Julie Bouchard, a affirmé à l'animateur Philippe Cantin, mercredi, que ça met en preuve ce que les syndicats dénoncent depuis le début de la crise.
On l'écoute...