Pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine : plusieurs experts et consultants s’expriment jeudi dans La Presse afin de faire valoir que cette fermeture est symptomatique du «retard» qu’a pris le Québec dans l’inspection de ses infrastructures routières.
Le secrétaire-trésorier de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec, Andy Guyazestime, affirme qu’il y a probablement eu des manquements au sujet de l’inspection de l’ouvrage.
« Ce qu’on sait, c’est qu’un mandataire (une firme d’ingénierie privée) a été embauché par le ministère des Transports en 2019 pour faire une première inspection. On appelle ça un relevé de dommage. Un second relevé a été réalisé récemment par un entrepreneur, qui démontre qu’il existe beaucoup plus de surfaces endommagées à l’intérieur du tunnel. Pourquoi le ministère ne décide-t-il pas de dédier des équipes d’ingénieurs, de techniciens, de secrétaires sur les infrastructures majeures du Québec? Je ne suis pas du tout contre le secteur du privé, mais les employés du gouvernement devraient offrir une aide complémentaire. Il y a beaucoup trop de contrats offerts à l’externe. »
Rappelons que le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, a annoncé jeudi dernier que les travaux de réfection du lien entre l'est de Montréal et Boucherville coûteront finalement plus cher, prendront plus de temps et impacteront davantage les usagers de la route que prévu originalement.
Le gouvernement prévoit une hausse de près de 900 millions de dollars.
Trois voies sur six seront fermées en tout temps à compter de novembre, et ce, jusqu’en 2025.
Seule bonne nouvelle au tableau, le tunnel sera considéré comme neuf une fois les travaux complétés et verra sa durée de vie s'allonger d'une quarantaine d'années.