Des entreprises de l'Estrie citées dans une liste obtenue par Cogeco Nouvelles, qui bénéficieraient d'une dérogation en matière de normes antipollution et d'attestation d'assainissement défendent leur bilan environnemental.
L'attestation délivrée par le ministère de l'Environnement établit les paramètres dans lesquels une entreprise peut exercer ses activités et si elle peut y déroger.
Elle est réservée à une entreprise qui existait avant qu'un nouveau règlement contre la pollution entre en vigueur, une sorte de clause de droits acquis.
L'entente est renouvelable tous les cinq ans.
Du nombre des entreprises citées (surtout des alumineries et papetières), on retrouve Cascades à Kingsey Falls, Kruger du secteur Bromptonville, Graymont de Marbleton, Graphic Packaging d'East Angus et Domtar à Windsor.
Autant Kruger, Cascades et Domtar nient bénéficier d'une dérogation et affirment suivre les plus hauts standards en environnement. Les porte-paroles des entreprises affirment tous devoir la respecter à la lettre pour pouvoir continuer leur production.
Domtar assure même avoir une certification Écolabel qui la pousse à être meilleure.
Par contre, le Conseil de l'Environnement de l'Estrie aurait aimé être consulté avant l'annonce du gouvernement, pour se faire une idée sur les concentrations possibles de contaminants dans l'air ou dans l'eau en Estrie.
Sa directrice Jacinthe Caron croit que c'est aussi un enjeu de santé publique et estime que le ministère de l'Environnement doit rassurer la population.
La candidate de Québec Solidaire dans Saint-Francois et médecin, docteure Mélissa Généreux croit de son côté qu'il s'agit d'un manque de transparence de la CAQ.
Elle affirme avoir fait ses vérifications auprès de Kruger, dans sa circonscription et auprès de la direction du ministère de l'Environnement, sans succès.